L’eau est un élément essentiel et indispensable à la vie humaine, animale, aux activités socioéconomiques ainsi qu’à l’équilibre des écosystèmes. La méconnaissance ou la connaissance insuffisante de la ressource eau du point de vue quantitatif et qualitatif ainsi que sa dynamique dans le temps et dans l’espace du territoire constitue un handicap majeur, pouvant hypothéquer la réalisation de projets et programmes cohérents de développement ; d’où l’importance de disposer au niveau national d’un système efficace de suivi de la ressource eau, un outil essentiel de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau.
Le SNIEau (Système National d'Information sur l'Eau) est un dispositif qui s’étend de la collecte de données de base sur le terrain jusqu’à la diffusion d’informations analytiques sur l’état des ressources en eau et de leurs usages. Il passe par les étapes suivantes : collecte des données, contrôle, validation, stockage, traitement et diffusion des informations sur les ressources en eau.
L’exécution efficace et régulière de ces diverses étapes permet de disposer d’un véritable Système national d’information sur l’eau (SNIEau) qui permet de renforcer le dispositif de collecte et les réseaux de suivi hydrométrique, piézométrique et de la qualité des eaux.
Le suivi de ces réseaux est piloté par la DGRE avec l’appui des Directions Régionales de l’Eau et de l’Assainissement (DREA) qui abritent les Unités de Collecte et de Diffusion de l’Information sur l’Eau (UCDIEau). Les données collectées sont traitées et saisies dans les bases de données de la Direction Générale des Ressources en Eau. Ces données ainsi obtenues sont indispensables pour la planification des actions de développement, les choix judicieux des investissements d’aménagement du territoire et la prise de décision appropriée par les instances politiques aux différents niveaux (national, sous régional et international). Elles sont également utiles d’une part pour mener des actions d'amélioration de la santé publique et d’autre part pour la prévention des catastrophes et risques liés à l’eau que sont les inondations, les pénuries d'eau et les sécheresses.
Fruit du partenariat avec le Royaume de Danemark (DANIDA) à travers le Protocole de Financement Commun (PFC), le document est élaboré et articulé autour de quatre (04) thématiques à savoir : hydrologie, hydrogéologie, qualité des eaux et mise en œuvre de la règlementation en matière d’eau.
Pour l’hydrologie, il analyse l’écoulement des principaux cours d’eau au niveau de quelques stations témoins suffisamment représentatives et l’état de remplissage d’un certain nombre de plans d’eau du pays. Il donne les caractéristiques de l’écoulement et les remplissages des retenues, permettant d’apprécier l’évolution du régime hydrologique.
Pour l’hydrogéologie, il analyse la fluctuation des nappes en des points d’observation. Un rapprochement avec les précipitations annuelles permet d’apprécier les liens spécifiques entre variations piézométriques et précipitations.
Pour le suivi de la qualité des eaux brutes, il présente les résultats d’analyse de laboratoire des échantillons d’eau prélevés en 2019 sur les sous bassins du Mouhoun supérieur amont, Mouhoun supérieur aval, le Mouhoun inferieur amont et le Sourou.
Ces résultats donnent des grandeurs fiables pour les paramètres analysés, permettant une meilleure appréciation de la qualité chimique, physico-chimique, métaux lourds et métalloïdes des eaux.
Pour la mise en œuvre de la règlementation en matière d’eau, il présente d’une part, la situation de mise en œuvre de la loi d’orientation relative à la gestion des ressources en eau et la loi sur la contribution financière en matière d’eau (CFE) et d’autre part la situation de mise en œuvre de la police de l’eau.
Ce document est donc destiné aux utilisateurs ayant besoin d’une vue globale de l’hydrologie du Burkina Faso, de l’information sur les cours d’eau et barrages représentatifs ou des renseignements sur les paramètres hydrogéologiques et de qualité des eaux brutes ainsi que la mise en œuvre de la règlementation sur l’eau.