Ils étaient nombreux, ce jeudi 20 avril 2017 dans l’enceinte de la Mairie de Séguénéga, dans la Région du Nord, à recevoir leurs compensations financières dans le cadre du PGES (Plan de Gestion Environnementale et Sociale) du Barrage de Guitti. Un projet d’envergure qui ambitionne de résoudre le problème d’approvisionnement en eau potable de la ville de Ouahigouya et des villages traversés par les canalisations et ce jusqu’à l’horizon 2030.
Pour cette première journée, ce sont les populations affectées de trois (03) villages de la Commune de Séguénéga (Gambo, Roffo et Zouma) qui ont répondu à l’appel de l’AGETEER (Agence d’Exécution des Travaux Eau et Equipement Rural), maître d’ouvrage délégué du projet. Une première journée tenue sur fond de test avant la généralisation de cette activité à l’ensemble des villages et des communes affectés au niveau de la région.
Tour à tour et sous haute surveillance policière, les populations affectées se sont présentées devant l’équipe constituée de personnel de l’AGETEER et du bureau d’Etudes AC3E, en charge de l’actualisation du PGES du barrage de Guitti. Après une vérification minutieuse des identités et la signature des différentes pièces comptables, l’équipe procède à la remise du précieux sésame sous l’œil vigilant d’un membre du Comité de crise représentant l’ensemble des villages riverains du projet du Barrage.
Pour des raisons évidentes de sécurité, les paiements des personnes affectées sont effectués par chèques bancaires. Là aussi, toutes les dispositions sont prises pour expliquer les précautions d’usage aux bénéficiaires qui utilisent, la première fois, pour certains un chèque bancaire. En l’absence de la structure bancaire concernée sur place à Séguénéga, les bénéficiaires devront faire le déplacement de Ouahigouya, à environs cinquante-cinq (55) kilomètres, pour encaisser leurs compensations financières.
Après cette phase test, les compensations financières se poursuivront au profit des quatorze (14) autres villages de la Commune de Séguénéga. Puis interviendra, l’étape des quatre (04) autres communes affectées par le projet à savoir Namissiguima, Oula (Province du Yatenga), Ouindigui et Titao (Province du Loroum).
En attendant, cette généralisation, il est essentiel de procéder à la mise en place du Comité de litige qui aura pour responsabilité de se pencher sur les plaintes résiduelles enregistrées au cours des paiements. Cette démarche aura pour avantage de boucler à bonne date cette activité d’indemnisation, condition sine qua nun pour la mise en eau du barrage en juin 2017.