Les 6 et 7 avril 2017, Eau vive Burkina Faso, à travers le PASEP 3 a procédé, dans les Communes de Bagaré et de Lâ-Toden, dans la Province du Passoré, au choix des nouveaux villages prioritaires pour ses investissements en 2017. Cette sélection s’est faite au cours de deux ateliers communaux en présence des premières autorités des deux communes concernées, des représentants des villages concernés, de la Direction Générale de l’Eau Potable (DGEP) et de la Direction Régionale de l’Eau et de l’Assainissement (DREA) du Nord.
A travers cette démarche de priorisation, Eau Vive entend promouvoir l’application des principes de la Réforme, cadre du système de gestion des infrastructures hydrauliques d’alimentation en eau potable au niveau local. Un outil de planification des investissements basé sur les performances organisationnelles et financières des structures de gestion et qui a permis d’engranger des résultats satisfaisants dans dix (10) villages pilotes bénéficiaires de cet accompagnement en 2016.
Au cours de ces deux ateliers communaux d’élargissement de la démarche d’appui à la gestion des Associations des Usagers de l’Eau (AUE), quatorze (14) nouveaux villages prioritaires, soit neuf (9) dans la Commune de Bagaré et cinq (5) dans la Commune de Lâ-Toden ont été retenus. Chacun de ces nouveaux villages prioritaires pourra bénéficier des investissements de l’ONG Eau Vive au cours de cette année 2017 avec comme résultats attendus, l’amélioration de la qualité du service public de l’eau potable et de l’assainissement au profit des populations des localités retenues. L’ensemble des investissements attendus s’inscrit dans le cadre de l’assistance à la maitrise d’ouvrage communale en vue de l’amélioration du service public de l’eau et de l’assainissement dans les Communes de Bagaré et de Lâ-Toden. En raison de l’objectif pédagogique de la démarche, les villages non retenus prioritaires au cours de ces deux ateliers communaux, dans les deux communes concernées, pourront l’être au cours des prochaines programmations suivant l’évolution de la situation organisationnelle et financière de leurs structures de gestion.
En rappel, depuis 2007, Eau Vive intervient dans les Communes de Bagaré et de Lâ-Toden à travers des travaux physiques (réalisation et réhabilitation de forages, construction de latrines familiales, extension de réseaux d’adductions d’eau potable, mise en place d’un dépôt intercommunal de pièces de rechange de pompes à motricité humaine, etc.) et des activités de renforcement de capacités (mise en place de comités communaux eau et assainissement, formation des élus locaux et des structures de gestion des ouvrages, création d’une relation et d’un service technique intercommunal de l’eau et de l’assainissement, etc.).
Par ailleurs, la démarche promue dans le cadre du projet a permis d’améliorer la gestion organisationnelle et financière des AUE (Associations des Usagers de l’Eau), permettant de garantir ainsi la continuité du service public de l’eau (réduction de la durée et des fréquences des pannes, financement d’une partie des investissements des travaux de réalisation et de réhabilitation de forages par les AUE elles-mêmes. A titre d’exemple, les AUE de Kalla, Kinkan, Pangtenga (Commune de Bagaré), Minissia et Kollo (Commune de La-Toden) disposent d’un montant compris entre trois cent cinquante mille (350000) et cinq millions (5000000) de francs cfa dans leurs comptes d’épargne.
Outre les Communes de Bagaré et Lâ-Toden dans la Province du Passoré, Eau Vive accompagne près d’une centaine de communes à travers le Burkina Faso. Parmi ces communes, dix-huit (18), incluant Bagaré et Lâ-Toden, bénéficient de l’accompagnement du Projet d’Amélioration du Service de l’Eau Potable (PASEP) phase 3.